Notre réponse simple

L'éco-mobilité vise à diminuer les émissions de gaz responsables du réchauffement climatiques et les nuisances, grâce à une meilleure gestion des transports du quotidien. Il s'agit d'un ensemble d'actions mises en place par les pouvoirs publics mais également par les entreprises. Ces actions pour être efficaces doivent être adoptées par les particuliers (covoiturage, utilisation des transports en commun...).

✅ Une application, comme Moovit, favorise la mobilité douce en suggérant des itinéraires, en listant les moyens de transport, en indiquant l'état général du réseau et en estimant la durée du voyage (y compris en cas de marche à pied).

❌ Évitez d'utiliser la voiture pour les courts trajets.

Selon les normes de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), 99% de la population respire un air pollué. De plus, le réchauffement climatique est une réalité. Il devient donc urgent de prendre des mesures. Parmi ces mesures figurent celles en lien avec l'éco-mobilité.

1 - C'est quoi l'éco-mobilité ?

La définition de la mobilité transport

La mobilité fait référence à l’ensemble des déplacements de personnes, en englobant tous les trajets (trajets courts ou trajets longs), tous les modes de transport (individuels ou collectifs) et les services associés. La mobilité en milieu urbain, quant à elle, fait référence à la mobilité au sein des villes et plus largement les déplacements quotidiens des citadins pour se rendre sur leur lieu de travail.

À noter : les pouvoirs publics se doivent d'assurer les conditions de mobilité, car il s'agit d'une condition d'exercice des droits fondamentaux, notamment l'accès au travail et à l'éducation. Le droit au transport est d'ailleurs défini à l'article L111-1 du code des Transports.

La définition de l'éco-mobilité

L'éco-mobilité est également connue sous le nom de mobilité douce. Il s'agit d'une politique d'aménagement et de gestion des moyens de transport visant à diminuer leur impact sur l'environnement et sur le cadre de vie (réduction des nuisances sonores, par exemple). Il s'agit donc de favoriser les modes de déplacements alternatifs et doux, comme le vélo et la marche à pied, les transports en commun et ceux émettant moins de polluants responsables du réchauffement climatique.

2 - Les enjeux d'une mobilité écologique

La mise en place d'une politique favorisant l'écomobilité a plusieurs objectifs :

  • Réduire l'impact sur l'environnement des transports, le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre en France.
  • La pollution de l'air est un enjeu de santé publique. En effet, selon les données publiées par Santé Publique France, l'exposition aux particules fines est responsable de 40.000 décès par an.
  • Limiter la dépendance à la voiture individuelle, y compris dans les zones rurales et périurbaines, car ce moyen de transport est polluant et coûteux. Ainsi, l'automobile est responsable de 90 % des émissions issues de la mobilité locale, loin devant les trains et les bus.
  • Faire des économies d'énergie et créer des filières d'emploi dans notre pays, pour la fabrication de batteries électriques par exemple.
  • Favoriser l'accès à l'emploi pour tous. En effet, l'absence de moyens de transport (voiture ou bus avec des horaires adaptés, par exemple) est un handicap social pouvant aboutir à une exclusion du monde du travail.
  • Augmenter le bien-être des salariés et de la population en général, en réduisant par exemple la pollution sonore.
  • Un gain de temps dans les transports, sachant que la vitesse moyenne d'une automobile pendant les heures de pointe ne dépasse pas 12 km/h.
  • Réduire les risques d'accident.

3 - Comment concilier mobilité et développement durable ?

Un phénomène particulièrement visé : l'utilisation de la voiture pour les courts trajets

L'INSEE constate, que plus de 70% des actifs se déplacent en voiture pour rejoindre leur lieu de travail. 60% des personnes interrogées effectuent moins de 5 km avec leur automobile. Or, ces courts trajets ont un impact fort sur l'environnement.

En effet, parcourir une petite distance engendre une surconsommation de carburant, pouvant aller jusqu'à 80% pour le premier km et une augmentation des émissions polluantes, notamment dumonoxyde de carbone (CO) du fait d'une combustion incomplète et rapide du carburant.L'utilisation de la voiture pour les petits déplacements du quotidien va donc à l'encontre de la stratégie nationale bas carbone préconisée par le conseil pour le climat. Or, les personnes effectuant ce type de trajets le font parfois, car les trottoirs sont inexistants sur leur parcours et se déplacer à vélo, trop dangereux.

Quelques actions mises en œuvre

Plusieurs actions visent à concilier mobilité et développement durable. En voici une liste non exhaustive :

  • La relance du transport ferroviaire, comme la réouverture d'ici 2030 d'une dizaine de lignes de trains de nuit.
  • La mise en place de zones à faibles émissions (ZFE) dans les grandes agglomérations, afin d'exclure les véhicules motorisés les plus polluants.
  • Un accroissement du parc de véhicules propres et des points de recharge pour les voitures électriques.
  • La sensibilisation et l'éducation. Ainsi, l'éco-conduite est prise en compte, lors du passage des épreuves du permis de conduire.
  • Les alternatives aux transports physiques, grâce notamment au développement du télétravail et du coworking.
  • Favoriser l'autopartage et le covoiturage, grâce à des incitations financières ou la réserve d'une voie dédiée aux véhicules comportant deux passagers et plus.
  • Développer les pistes cyclables.
  • Mettre en place une organisation des transports plus efficace et assurer un développement de l'intermodalité.
  • L'utilisation des outils numériques, comme des applications pour une meilleure efficacité énergétique (suivre le trafic en temps réel pour éviter les bouchons) ou des applications pour une bonne gestion des flottes de véhicules (free-floating).

4 - La loi d'orientation des mobilités de 2019

La loi d'orientation des mobilités (LOM) de décembre 2019, dont certaines dispositions ont été renforcées par la loi climat et résilience d'août 2021, a pour objectif d'améliorer les trajets cours du quotidien. Cette loi oblige l’État à mettre en place un plan d'investissement, pour une meilleure gestion du territoire (désenclavement de certaines zones) et pour améliorer l'entretien des réseaux existants. L'État doit également engager une transition vers une mobilité plus douce (plan vélo, par exemple). Les entreprises jouent également un rôle important, car elles doivent s'impliquer dans l'accompagnement des déplacements domicile-travail de leurs salariés.

Le forfait mobilité durable

Le forfait mobilité prévu par la loi LOM est entré en vigueur en mai 2020. Il offre la possibilité aux entreprises de prendre en charge les frais de transport personnel de leurs salariés jusqu'à 600 € par an, entre l'habitation et le lieu de travail. Cette prise en charge exonérée de cotisations sociales et d'impôts sur le revenu concerne les solutions de mobilité durable suivantes :

  • le covoiturage, aussi bien pour le conducteur que pour le passager,
  • le vélo (électrique ou mécanique),
  • les transports en commun, hors frais d'abonnement,
  • les modes de transport individuel en libre-service ou en location.
Bon à savoir : dans le secteur privé, le forfait mobilité est cumulable avec le remboursement partiel des frais de transport public. L'exonération d'impôt et de charges sociales est alors limitée à 600 €.

Le plan mobilité employeur

Depuis janvier 2020, les entreprises employant plus de 50 salariés sur un même site doivent insérer un volet mobilité, dans le cadre de la négociation salariale annuelle. Si la négociation n'aboutit pas, un plan de mobilité employeur est mis en place de manière unilatérale. Ce plan va répondre à des objectifs écologiques (diminuer les émissions de CO2 et la consommation de carburant), économiques (optimiser les déplacements) et sociaux (assurer une meilleure qualité de vie des salariés en limitant l'inconfort lié au transport).

Un verdissement de la flotte de véhicules de l'entreprise

Les entreprises avec un parc comportant plus de 100 véhicules légers doivent acquérir progressivement des véhicules à faibles émissions, lors du renouvellement du parc. La part de ces véhicules doit ainsi atteindre 50% en 2030.

L'éco-mobilité favorise les mobilités douces, afin de limiter l'impact sur l'environnement de nos déplacements. Le cadre de ces déplacements est fixé par les pouvoirs publics. Mais les entreprises et les citoyens jouent un rôle important, dans la réussite des mesures prises (présence de voitures électriques dans la flotte de véhicules de société, covoiturage des salariés...).

Vos questions fréquentes

J'ai entendu parler du label écomobilité. De quoi s'agit-il ?

Le label écomobilité est délivré par l'ADEME, l'agence de l'environnement et de la maitrise de l'énergie, aux collectivités locales mettant en œuvre des actions pour développer les moyens de transports plus vertueux.

En quoi consiste l'écomobilité scolaire voulue par le CREM ?

Le CREM est le centre de ressources en éco-mobilité présent dans les Hauts-de-France. Cet organisme est animé par l'association droit au vélo (ADAV). L'un des principaux objectifs du CREM est d'encourager les élèves et leurs parents à éviter l'usage de la voiture individuelle, pour se rendre dans les établissements scolaires. Dans ce cadre a été mis en place un plan de mobilité scolaire (PDES).

Qu'est-ce qu'une agence de mobilité ?

La présence d'une agence de mobilité est obligatoire dans toutes les agglomérations de plus de 100.000 habitants. Les missions d'une telle agence sont multiples. Elle peut ainsi conseiller les entreprises dans la mise en place de leur plan de mobilité, vendre des titres de transport, délivrer des informations sur les horaires des bus.

Laissez un commentaire
Nos guides pratiques
Le bonus écologique : qu'est-ce que c'est ?
Rétrofit : convertir un véhicule à l'électrique
Comment détecter si un véhicule est polluant ?
Où acheter un scooter neuf pas cher ?
Immatriculation vélo
Eco-conduite
Auto-partage
Co-voiturage